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Derniers jours (avril-novembre 1891)

  

 "Et moi qui justement avais décidé de rentrer en France cet été pour me marier ! Adieu mariage, adieu famille, adieu avenir ! Ma vie est passée, je ne suis qu'un tronçon immobile." (lettre d'Arthur à sa sœur Isabelle, 10 juillet 1891).

Portrait de Rimbaud mourant
par sa sœur Isabelle.
 




7 avril 1891. Rimbaud, qui souffre depuis des mois d'une tumeur au genou, se fait transporter en civière de Harar à Zeilah, sur la côte, où il s'embarque pour Aden. Il est très affaibli par les souffrances et le manque de sommeil (il a tenu le plus longtemps possible pour mettre en ordre ses affaires avant son départ). À quoi s'ajoutent les fatigues du voyage (onze jours pour traverser le désert, plus trois jours de bateau).

24 avril. Il est soigné une quinzaine de jours à Aden. Devant la gravité de son état, les médecins lui suggèrent de regagner la France pour s'y faire hospitaliser.

20 mai. Il est admis à l'Hôpital de la Conception, à Marseille. Sa mère est à son chevet le 23 mai. Il est amputé de la jambe droite le 25 mai.

23 juillet. Il quitte l'hôpital et prend, seul, le train pour Roche, où il n'était pas revenu depuis dix ans (Madame Rimbaud avait déjà regagné Roche le 9 juin).

23 août. Son état de santé s'aggravant à nouveau, Rimbaud repart pour Marseille, accompagné de sa sœur Isabelle. Son idée fixe est de reprendre le bateau pour rejoindre l'Afrique mais le cancer, qui se généralise rapidement, l'en empêchera.

9 novembre, cinq heures du soir. À Paris où le milieu littéraire symboliste et décadent ignore à peu près totalement où se trouve son héros disparu et ce qu'il fait, un petit scandale va agiter le cénacle. À la suite d'un conflit entre l'éditeur (Genonceaux) et l'auteur-préfacier (Darzens), la police saisit avant leur diffusion les exemplaires de la première édition des poésies de Rimbaud, recueil constitué par Rodolphe Darzens sous le titre de Reliquaire

10 novembre, dix heures du matin. Rimbaud s'éteint à l'Hôpital de la Conception, après plusieurs semaines de semi-coma. C'est sa sœur Isabelle qui l'a accompagné pendant cette longue agonie. Ce dénouement ne sera connu à Paris que le 1er décembre 1891.

Sommaire

Fin

 

 

Plan de civière dessiné par Rimbaud.
(Bibliothèque municipale de Charleville)

 

Vitalie Rimbaud, mère du poète, vers 1890.

Notice très détaillée sur le site de Sotheby's : http://www.sothebys.com/en/auctions/ecatalogue/2012/livres-et-manuscrits-pf1213/lot.114.html 



Isabelle Rimbaud, sœur du poète.

 

 

 

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