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Pourvoyeur d'armes pour Ménélik II, roi de Choa (1885-1891)

   


Revue La Vogue n°7, du 7 au 14 juin 1886.

Le sommaire annonce :

I- M. PAUL VERLAINE : Les Poètes Maudits, nouvelle série (Pauvre Lélian).
 II- FEU ARTHUR RIMBAUD : Les Illuminations (suite).







Octobre 1885. Rimbaud décide de rompre son contrat avec Bardey pour s'associer avec Labatut dans une affaire d'importation d'armes dans le Choa.

Novembre 1885. Il traverse la mer Rouge et gagne Tadjoura où se forme la caravane, mais diverses péripéties (mort de Labatut, entraves administratives) le bloquent dans cette ville jusqu'en septembre 1886.

Mai-juillet 1886. À Paris, la revue La Vogue publie les Illuminations (en y incluant abusivement plusieurs des poèmes de 1872), d'abord en feuilleton (en cinq livraisons successives) puis en brochure, ainsi qu'Une saison en enfer. La rumeur de la mort de l'auteur ayant couru, la livraison du 7 juin présente Les Illuminations comme étant l'œuvre de "FEU ARTHUR RIMBAUD".

6 février 1887. Rimbaud parvient à Ankober, capitale du Choa, après un voyage de quatre mois à travers le désert d'Abyssinie, épuisant et dangereux (la région est infestée de pillards). Mais le roi Ménélik se trouvant dans le Harar, où il est en train de guerroyer, Rimbaud doit encore gagner Entotto, à 120 km de distance, pour monnayer (à des conditions qui se révèleront désavantageuses) son chargement de fusils.

Juillet 1887. Début d'une brève période de voyages (Aden, Le Caire) et de repos. Rimbaud publie le récit de son voyage au Choa dans Le Bosphore égyptien (25 et 27 août 1887).

1888. Verlaine donne en janvier une étude sur Rimbaud dans la série des Hommes d'aujourd'hui éditée par Vanier. La revue Le Décadent, souhaitant sans doute rivaliser avec Lutèce qui a publié Les Poètes maudits et La Vogue qui a publié Les Illuminations, fait paraître en 1888 une série de cinq faux-Rimbauds. Verlaine proteste.

Avril 1888. Après une tentative infructueuse pour monter une nouvelle affaire de vente d'armes dans les premiers mois de 1888, Rimbaud décide de revenir au négoce traditionnel. Il ouvre en avril, à son propre compte, une agence commerciale à Harar. Il établit pour cette nouvelle entreprise un partenariat avec un riche négociant d'Aden : César Tian. C'est cette activité qui l'occupera pendant les quelques années qui lui restent à vivre.

25 février 1890. Lettre à sa mère et à sa sœur du  : "Ne vous étonnez pas que je n'écrive guère : le principal motif serait que je ne trouve jamais rien d'intéressant à dire. Car, lorsqu'on est dans des pays comme ceux-ci, on a plus à demander qu'à dire ! Des déserts peuplés de nègres stupides, sans routes, sans courriers, sans voyageurs : que voulez-vous qu'on vous écrive de là ? Qu'on s'ennuie, qu'on s'embête, qu'on s'abrutit ; qu'on en a assez, mais qu'on ne peut pas en finir, etc., etc. !"

Sommaire

Suite / Derniers jours

 

 

La maison à large toit, en arrière plan de l'image, serait la demeure habitée
par Rimbaud lors de son dernier séjour à Harar (mai 1888-avril 1891).
Photo publiée par Ottorino Rosa,
L'impero del leone di Giuda. Note sull'Abissinia, Brescia, Lenghi, 1913, p. 145.


Voir : Jean-Michel Cornu de Lenclos, "L'emplacement de la maison de Rimbaud localisé à Harar" :
http://www.lekti-ecriture.com/editeurs/IMG/pdf/LocalisationMaisonRimbaudHarar_20-48-54.pdf
 

 

 

 

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