Arthur Rimbaud, le poète / Accueil > Iconographie > Photos > Rimbaud par Carjat (le plus célèbre des deux clichés)
Musée Rimbaud de Charleville-Mézières |
Paul Verlaine
Extrait d'un court texte de Verlaine, paru dans Lutèce du samedi 29 mars au samedi 5 avril 1884. L'article était destiné à faire quelque publicité aux Poètes maudits, qui venaient de paraître. Verlaine commente l'effigie de Rimbaud par Blanchet illustrant cet ouvrage. Il la présente comme une reproduction fidèle de la photographie de Carjat, que sa description évoque irrésistiblement. On comprendra mieux l'allusion verlainienne à la "tignasse" en se reportant au médaillon exécuté par Luque pour la réédition de 1888, qui imite le dessin de Blanchet (texte reproduit par Jean-Jacques Lefrère dans sa Correspondance de Rimbaud, Fayard, 2007, p.382). L'original de ce portrait photographique de Rimbaud par Carjat a été perdu (ou, en tout cas, perdu de vue). Nous en connaissons seulement des reproductions datant du début du vingtième siècle. |
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La reproduction de la
BNF (provenant de Paul Claudel)
Source : http://chezleslibrairesassocies-rimbaud.blogspot.fr/2016/03/le-rimbaud-de-carjat-entre-la-bnf.html
Elle respecte d'ailleurs les dimensions habituelles d'un portrait-carte (10 cm de hauteur) alors que la reproduction du Musée de Charleville constitue un agrandissement (18 cm). Selon Jacques Desse, ce contretype des années 1910 est la plus ancienne et plus authentique copie du célèbre portrait, dont l'original (rappelons-le) a été perdu.
Le Musée
Rimbaud de Charleville détient de ce même portrait, depuis 1995, une épreuve de couleur
sépia. On ignore quand ce document a été réalisé,
probablement au début du XXe siècle. "Il
s'agit d'un contretype de la photographie de Carjat" (c'est-à-dire d'une
photographie du positif), explique le conservateur du Musée Rimbaud, Alain
Tourneux. Ce dernier précise encore, dans
l'article qu'il a publié à propos de cette photographie sur le blog de
Jaques Bienvenu, que ce document a fait l'objet d'un don au Musée
de la part de Raymond Gid. Il aurait été préalablement détenu par Jean
Cocteau qui l'aurait "emprunté" à la NRF et jamais rendu, au grand
désagrément d'André Gide.
Un autre agrandissement, en noir et blanc, datant du début du siècle (il est authentifié au verso de la main d'Isabelle Rimbaud, qui est décédée en 1917), cliché ayant appartenu à André Gide, figure aujourd'hui dans les collections du musée. On trouvera la description et l'histoire de cette pièce, don de la Fondation Catherine Gide, dans le blog de Jacques Bienvenu, aux dates du : 28 juin 2012 * Il semble que Berrichon et Claudel aient fait tirer de ce portrait de Rimbaud par Carjat plusieurs exemplaires qu'ils ont généreusement distribués à des amis. Selon Jacques Desse, qui a analysé les portraits de Rimbaud par Carjat sur le site Culture visuelle, la BNF possède par exemple une épreuve en noir et blanc collée par Claudel dans son journal. Jacques Desse reproduit cette image :
L'existence de
ce portrait a été révélée par Paterne Berrichon en 1922, dans son édition
des œuvres de Rimbaud aux Éditions de La Banderole. Jacques Bienvenu
reproduit dans son blog
Rimbaud ivre l'image alors rendue publique par le beau-frère du poète :
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