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Photos

Photographies de l'enfance


   Concernant l'enfance de Rimbaud, on reconnaît aujourd'hui comme authentiques deux photos seulement. La plus ancienne est une photo de classe, à l'Institution Rossat, école privée où les frères Rimbaud ont été inscrits en octobre 1861. Arthur et Frédéric feraient partie du groupe assis au premier rang, respectivement le troisième et le quatrième à partir de la gauche. Le cliché daterait peut-être de 1864. La seconde photographie, datée de Pâques 1866, montre les frères Rimbaud en premiers communiants (Arthur, le cadet, est assis).
Elle serait l'œuvre de Philippe Émile Jacobs, dit Jacoby, photographe établi à Charleville, qui créa en novembre 1870 le quotidien Le Progrès des Ardennes, où Arthur devait publier son Rêve de Bismarck (cf. Jean-Jacques Lefrère, Rimbaud, Fayard, 2001, p.209-210).
     

Les portraits de Carjat    Sur les débuts parisiens de Rimbaud, en 1871, nous possédons le témoignage du photographe Étienne Carjat. Deux clichés sont sortis de son atelier. Verlaine indique avoir conduit Rimbaud chez Carjat en octobre 1871. Il n'y a guère de raison de mettre en doute ce témoignage. 
   Le premier de ces deux clichés (le Rimbaud sans cravate) représente un personnage d'allure enfantine, au regard cloué sur l'objectif, à l'air têtu. Izambard et Delahaye ont tous deux considéré ce portrait comme le plus ressemblant, le plus conforme au Rimbaud qu'ils ont connu. 
   L'autre (le Rimbaud cravaté) semble plus âgé. Le regard clair, fuyant l'objectif, est rêveur. La lèvre inférieure, pincée, paraît moins charnue. Les vêtements sont identiques à ceux de la photo précédente, mais ces deux portraits donnent du poète une image contrastée.
   Jean-Jacques Lefrère  doute que ces portraits si dissemblables aient pu être réalisés le même jour, comme Berrichon l'a affirmé. Il se demande si le premier (gauche) ne pourrait pas être plus ancien de quelques années, avoir été confié par Rimbaud à Verlaine, par exemple, lequel aurait pu en faire tirer copie par l'atelier de Carjat (Arthur Rimbaud, Fayard, 2001, p.348-350). Claude Jeancolas est d'un avis contraire (cf. la video de Patrick Taliercio : Les Portraits ovales d'Étienne Carjat, 2011).
   Les Libraires associés ont publié sur leur blog le 29.08.13 de bonnes reproductions et une mise au point intéressante sur l'état actuel de cette documentation. À lire ici et ici.