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L'enfance studieuse (1854-1869)

   "Que sait-on si les latins ont existé ? C'est peut-être quelque langue forgée ; et quand même ils auraient existé, qu'ils me laissent rentier et conservent leur langue pour eux. Quel malheur ai-je fait pour qu'ils me flanquent au supplice ? Passons au grec... Cette sale langue n'est parlée par personne, personne au monde ! ...
     Ah ! saperlipotte de saperlipopette ! sapristi ! moi je serai rentier ; il ne fait pas si bon de s'user les culottes sur les bancs, saperlipopettouille !" (écrit par Arthur, probablement à l'âge de douze ans, lors de sa 4e, sur un de ses cahiers d'écolier).

Frédéric et Arthur en premiers communiants. 





20 octobre 1854. Naissance d'Arthur Rimbaud à Charleville, Ardennes. Fils de Vitalie Cuif et Frédéric Rimbaud, capitaine. Arthur avait un frère, Frédéric, son aîné d'un an, né en 1853, neuf mois après le mariage de ses parents. Trois sœurs naîtront dans les années suivantes.

1860. Année de la naissance d'Isabelle, derniers des enfants du couple et, probablement, de la dernière visite à Charleville du Capitaine Rimbaud. La séparation entre Vitalie et son mari ne sera jamais officialisée par un divorce. Admis à la retraite en 1864, le capitaine Rimbaud s'installera à Dijon, où il mourra en 1878 sans jamais avoir revu ses enfants.  

Octobre 1861. Arthur entre en 9e, à l'Institution Rossat. Sa scolarité dans cette institution privée, fréquentée par les familles bourgeoises de Charleville, sera brillante : nombreux prix dans plusieurs disciplines. Il y poursuivra ses études jusqu'à la classe de 6e.

Octobre 1864. Arthur entre en 6e. D'abord à l'Institution Rossat, puis, après les vacances de Pâques 1865, au Collège Municipal de Charleville.         

1866. Arthur et Frédéric font leur première communion. Arthur passe pour un élève très pieux. Il a même gagné la réputation d'être un "petit cagot" en faisant le coup de poing contre des condisciples qui profanaient un bénitier en s'aspergeant d'eau sacrée.

8 mai 1868. Arthur adresse une lettre en vers latins au Prince impérial, à l'occasion de sa première communion. Le secret dont il a entouré cette téméraire initiative lui vaudra les réprimandes du Principal, lorsqu'une lettre de réponse, rédigée par le précepteur du Prince, parviendra au Collège.

1869. Le Bulletin officiel de l'Académie de Douai publie pendant l'année 1869 trois poèmes en vers latins d'Arthur Rimbaud : "Ver erat" (15 janvier) ; "Jamque novus" (1er juin) ; "Jugurtha", composition en vers latins qui a remporté le 1er prix au Concours académique, classe de seconde (15 novembre 1869). Arthur rafle six premiers prix à l'issue de sa 2e.

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Suite / Un professeur nommé Georges Izambard

 

Le Vieux Moulin de Charleville, aujourd'hui Musée Rimbaud.

La chronique rapporte (Delahaye) qu'avant d'aller au collège, Arthur et son frère Frédéric aimaient à manœuvrer une petite barque
attachée au bord de la Meuse, pas très loin du Vieux Moulin, et s'amusaient à la secouer en lui imprimant un mouvement
de tangage, avant de s'absorber dans la contemplation du flot en train de s'aplanir.
Source : http://www.ardennes-culture.net/Rimbaud/lieux.html

 

 

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