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Un professeur nommé Georges Izambard (janvier-août 1870)

  

 

Georges Izambard

 
  
    
Monsieur
     Je vous suis on ne peut plus reconnaissante de tout ce que vous faites pour Arthur. Vous lui prodiguez vos conseils, vous lui faites faire des devoirs en dehors de la classe, c’est autant de soins auxquels nous n’avons aucun droit. Mais il est une chose que je ne saurais approuver, par exemple la lecture d’un livre comme celui que vous lui avez donné il y a quelques jours (les misérables V.Hugot) [...]
     J'ai l'honneur de vous présenter mes respects.

V. Rimbaud






Janvier 1870. Un nouveau professeur de lettres, âgé de vingt-deux ans, Georges Izambard, est chargé de la classe de "rhétorique" (première, option littéraire) où Rimbaud a été admis en octobre 1869. Arthur prend vite l'habitude de montrer ses vers à ce jeune professeur qui, de son côté, fait découvrir à son élève la poésie la plus contemporaine.

2 janvier. Parution dans La revue pour tous des Étrennes des orphelins.

4 mai. Madame Rimbaud proteste auprès d'Izambard contre les mauvaises lectures qu'il favorise auprès de son fils (Les Misérables de Hugot sic ). Voir extrait ci-contre.

24 mai. Lettre d'Arthur à Théodore de Banville, accompagnée de trois poèmes, sollicitant une publication dans Le Parnasse contemporain.

16 juillet. Les préparatifs de guerre s'achèvent. Le bonapartiste Paul de Cassagnac lance un appel au peuple dans Le Pays. Rimbaud s'indigne dans Morts de quatre-vingt-douze.

18 juillet. Izambard quitte Charleville pour prendre ses vacances dans sa ville de Douai : Rimbaud lui lit Soleil et chair et lui remet sa nouvelle : Un cœur sous une soutane.

19 juillet. La France déclare la guerre à la Prusse.

2 août. Succès des armes françaises à Sarrebruck. Rimbaud raillera l'élan de chauvinisme déclenché par cette victoire sans lendemains dans un poème du Recueil de Douai.

6 août. Distribution des prix. Rimbaud refuse la proposition patriotique faite par les autres lauréats de faire le sacrifice des livres reçus au profit de l'effort de guerre.

13 août 1870. Le journal satirique La Charge publie Trois baisers.

25 août. Lettre d'Arthur à Georges Izambard, où il fait la satire du "patrouillotisme" des habitants de Charleville et annonce des projets de vie nouvelle "après les vacances".

Sommaire

Suite / Les grandes vacances

 


 

De 1869 à 1875, la famille Rimbaud a vécu au premier étage de cette maison,
située Quai de la Madeleine, non loin du Vieux Moulin, au bord de la Meuse
(aujourd'hui : Maison des Ailleurs, 7, Quai Rimbaud).

Source : http://www.ardennes-culture.net/Rimbaud/lieux.html

 

 

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