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Les grandes vacances (août-décembre 1870)


"Allons, chapeau, capote, les deux poings dans les poches, et sortons." (lettre à Georges Izambard, 2 novembre 1870).

Rimbaud en 1870 (par Ernest Delahaye)

 

Paul Demeny, ami de Georges Izambard,
poète et éditeur à la Librairie artistique (Paris).






29 août. Arthur prend le train pour Paris, quittant sans avertir personne le foyer maternel. Arrêté sans argent en Gare du Nord, il est écroué à la prison de Mazas le 31 août.

2 septembre. Capitulation de l'armée française (fin du siège de Sedan).

5 septembre. De Mazas, Rimbaud lance un appel au secours en direction d'Izambard, qui envoie de l'argent, le fait libérer et l'accueille pendant trois semaines à Douai dans sa maison familiale (chez les sœurs Gindre, qui sont en quelque sorte ses mères adoptives).

20-25 septembre. Converti au patriotisme par la proclamation de la République (4/09) et le siège de Paris (19/09), Rimbaud tente en vain (à cause de son âge) de s'engager dans la Garde Nationale de Douai, aux côtés d'Izambard. Il rédige pour ce dernier une lettre de protestation, projet de pétition demandant au Maire de Douai de fournir des armes à la Garde nationale (20/09). Il rédige aussi pour le Libéral du Nord, journal dont Izambard est rédacteur en chef, un compte-rendu de réunion qui fera quelques vagues (25/09).

26 ou 27 septembre. Réclamé vigoureusement par sa mère, Rimbaud rentre à Charleville en compagnie d'Izambard. Il a profité de son séjour à Douai pour recopier ses poèmes de l'année et les confier à Paul Demeny, poète et éditeur, par qui il espère être publié.

6 ou 7 octobre. Nouvelle fugue, vers Charleroi (Belgique) où il essaie en vain de trouver un emploi de journaliste. La Maline et Au Cabaret-Vert conservent le souvenir de ce passage. 

mi-octobre. Retour à Douai où il est loin d'être le bienvenu. Nouveau séjour de trois semaines chez Izambard. Rimbaud remet à Demeny 7 nouveaux sonnets. Ce sont en tout 22 poèmes qu'il espère voir publiés et qui forment ce qu'on appelle le Recueil de Douai.

1er novembre. Rimbaud quitte à nouveau Douai, mais cette fois sous la protection des gendarmes que Madame Rimbaud a chargés de l'opération. Le lendemain, Arthur adresse une lettre à Izambard, où il lui affirme son intention de lui obéir pour mériter son amitié et de ne plus céder à la tentation de la fuite.

25 novembre. Le Progrès des Ardennes, journal républicain de Charleville, publie une "fantaisie" en prose de Rimbaud intitulée Le Rêve de Bismarck.

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Suite / Le temps de la Commune

 

À LA MAISON VERTE

Sur cette vieille carte postale de Charleroi, au premier étage de l'Hôtel de l'Espérance (rue de droite, fenêtres 7,8,9 à partir de la gauche), on distingue l'inscription "A LA MAISON VERTE" et, au rez-de-chaussée, "RESTAURANT". C'est le "Cabaret-Vert".
Sources : "La dernière trace du passage de Rimbaud à Charleroi n’a pas résisté à la promotion immobilière", par André Guyaux, blog Rimbaud ivre. "Autour du Cabaret vert", blog conçu par la Bibliothèque de l'Université du Travail à Charleroi.

 

Texte de Rimbaud, signé du pseudonyme "Jean Baudry", publié dans Le Progrès des Ardennes, le 25 novembre 1870.
Le document a été déniché chez un bouquiniste de Charleville par le cinéaste Patrick Taliercio et reproduit par L'Union le 24 avril 2008.
Source : http://www.pileface.com/sollers/article.php3?id_article=640

     

 

 

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