Versification Remonter
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Étude de la versification dans la première partie d’Ophélie
Questions
: a)
Combien de sons distincts comptez-vous dans le mot « Ophelia »,
au second vers ? Combien de syllabes ? b)
Les consonnes de ce mot sont répétées dans le vers 2 : dans
quels mots ? comment appelle-t-on ce procédé de versification, quel est
l’effet produit ? c)
Montrez que ce procédé n’affecte pas seulement le vers 2 mais s’élargit
à l’ensemble du poème. Dans quel but Rimbaud procède-t-il de cette façon ? d)
Un autre procédé de versification, qu’on appelle « la rime brisée »,
consiste , dans un poème en alexandrins, à établir un effet de rime ou au
moins d’assonance à la fin des hémistiches. Montrez que Rimbaud utilise ce
procédé dans la première partie : pour cela, placez les césures et
analysez les sons que vous y trouvez. e)
Analysez la valeur phonétique et l’organisation des rimes du poème
dans sa première partie. Quelles règles particulièrement rigoureuses
s’impose Rimbaud ? f)
Les voyelles contenues dans le mot « Ophélia »
produisent-elles dans le poème des échos sonores comparables à ce que nous
avons observé pour les consonnes ? g)
Analysez le jeu des coupes dans le vers 10, le vers 14 ; comparez le
rythme du vers 16 à celui du vers 2. h)
Conclusion : comment la versification contribue-t-elle à
l’impression produite sur le lecteur et au sens du poème ? Vocabulaire technique à exploiter alexandrin : vers de douze syllabes. césure : l'alexandrin étant un vers long, il admet une pause particulièrement marquée en son milieu, après la sixième syllabe ; cette coupe principale du vers est nommée césure; les deux parties égales de six syllabes qu'elle délimite sont appelées hémistiches (demi-vers). coupe secondaire : outre la césure, on constate généralement la présence de deux pauses plus légèrement marquées, qu'on appelle coupes secondaires. trimètre : au XIX° siècle, à partir des romantiques, il arrive que l'alexandrin ne présente pas de césure marquée au 6° pied et impose une diction en trois parties, séparées par des coupes. On appelle ce type de vers : trimètre romantique. rimes suffisantes : on appelle rime le retour de plusieurs sons identiques en fin de vers ; si cet écho phonétique ne porte que sur deux sons, on parle de rime suffisante. rimes riches : si la rime présente 3 sons identiques ou davantage, on parle de rime riche. rimes croisées, embrassées, plates : si la rime concerne deux vers consécutifs (aa, bb, cc, ...) on parle de rimes plates ou suivies ; si on constate une alternance (abab; cdcd ...) on parle de rimes croisées ; si enfin on observe l'organisation : abba; cddc ... on parle de rimes embrassées. rime brisée : lorsqu'on observe un écho phonétique à la fin du premier hémistiche dans plusieurs vers successifs, on parle de rime brisée. assonances : le retour insistant d'un même son vocalique (voyelle) à l'intérieur du vers constitue une assonance. allitérations : le retour insistant d'un même son consonantique (consonne) à l'intérieur du vers constitue une allitération. harmonie imitative : effet de style consistant à utiliser certaines combinaisons phonétiques (allitérations et assonances) de manière à imiter les bruits réels évoqués par le poème : choc, sifflement, écoulement, craquement, tintement, etc... harmonie
suggestive : on appelle parfois ainsi l'effet de style précédent lorsqu'il
vise non à imiter un bruit précis mais à provoquer une impression générale,
en relation avec le sens du texte : impression de violence, de douceur, de
rapidité, de lourdeur, etc... Ce procédé s'appuie souvent sur un
mot-clé, dont les sonorités les plus expressives sont intentionnellement
répétées par le poète jusqu'à contaminer l'ensemble du vers, de la strophe
ou du texte. diérèse
: en poésie, la prononciation distincte de deux voyelles qui, normalement, ne
forment qu'une syllabe s'avère parfois nécessaire à l'obtention d'un vers régulier;
cette licence poétique est appelée diérèse.
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