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À nous deux, Paris ! (juin-décembre 1871)

"Voici ce que j'ai fait pour leur présenter en arrivant." (Rimbaud à Delahaye, parlant du "Bateau ivre").

"[...] tel est ce môme dont l'imagination, pleine de puissance et de corruptions inouïes, a fasciné ou terrifié tous nos amis [...] C'est un génie qui se lève" (lettre du poète Léon Valade à Émile Blémont, 5 octobre 1871).

Verlaine, Valade et Mérat au dîner des Vilains-Bonshommes (dessin de Verlaine).





10 juin 1871. Lettre à Demeny, accompagnée de poèmes. Rimbaud s'y plaint du manque d'argent et demande à Demeny de brûler les poèmes qu'il lui a confiés antérieurement. 

15 août. Lettre à Théodore de Banville contenant "Ce qu'on dit au poète à propos de fleurs".

28 août. Lettre à Demeny. Rimbaud rapporte les menaces que sa mère fait peser sur lui (la pension, la maison de correction) et sollicite une aide pour trouver un emploi à Paris.

Septembre. Sur la recommandation d'Auguste Bretagne, un ami de Verlaine dont il a fait la connaissance, Rimbaud envoie à l'auteur des Fêtes Galantes plusieurs des poèmes rédigés dans les mois précédents. Ses deux lettres ont été perdues, ainsi que les réponses de Verlaine. Mais on sait par Delahaye que ces réponses furent chaleureuses. Verlaine envoya l'argent du voyage et organisa l'accueil de Rimbaud par sa famille et ses amis.

entre le 20 et le 25 septembre. Date fournie par Delahaye. Rimbaud lit à Delahaye son "Bateau ivre", qu'il a rédigé dans le but d'épater le milieu littéraire parisien.

30 septembre. Rimbaud assiste au dîner des "Vilains-Bonshommes" (réunion périodique des poètes parnassiens où l'on banquetait et lisait des vers). Rimbaud fait sensation, par sa jeunesse, par la hardiesse de ses propos, par la qualité de ses vers (voir ci-contre).

Octobre. La gauche communarde des "Vilains-Bonshommes" se regroupe dans le Cercle zutique. Le photographe Étienne Carjat grave ses célèbres portraits de Rimbaud

15 octobre. D'abord logé par Verlaine, Rimbaud se rend vite désagréable à Mathilde (femme de Verlaine) et aux autres membres de la famille Mauté. Mi-octobre, il aménage chez Charles Cros. Il sera hébergé à tour de rôle chez divers poètes et artistes qui se cotisent pour lui permettre de vivre à Paris. Il semble qu'il se soit conduit partout avec un certain sans-gêne.

16 novembre. Une chronique théâtrale (rédigée par un ami de Verlaine, Lepelletier) signale la présence des Parnassiens à une pièce de Glatigny donnée à l'Odéon, et précise : "Le poète saturnien Paul Verlaine donnait le bras à une charmante jeune personne, Mlle Rimbaut".

Sommaire

Suite / "Oisive jeunesse"

Charles Auguste Bretagne portraituré par Verlaine

Source : http://bteyssedre.blog.lemonde.fr/2009/05/21/r18-une-maquerelle-nommee-bretagne/

 

 

Vignette de l'Hôtel des Étrangers figurant sur la couverture de l'Album zutique.

Les Zutistes s'étaient aménagé un local (avec bar et piano) dans une chambre du 3e étage de cet
 établissement situé à l'angle de la rue Racine et de la rue de l'École de médecine. Verlaine, Rimbaud
 et leurs amis du Cercle zutique s'y réuniront assidûment de la mi-octobre à la fin de l'année 1871.
Source : http://reflexions.ulg.ac.be/cms/c_29472/quand-les-poetes-disent-merde-a-leurs-contemporains?part=1

 

 

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