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LES POÈMES D'ALCHIMIE DU VERBE

 

Sommaire du dossier
Bibliographie commentée

Tableau des modifications

ADV  Les étapes du récit


Brouillon d'ADV

Quelques questions de méthode dans l'interprétation d'USEE
    Dans quelle intention Rimbaud a-t-il introduit ses propres poèmes de l'année 1872, si largement remaniés, au sein du chapitre Alchimie du verbe (ADV) d'Une saison en enfer (USEE) ? Telle est la question à laquelle on cherche ici réponse.
   Outre la présente introduction qui représente ma synthèse personnelle sur la question, le lecteur trouvera dans ce dossier un panorama critique divisé en cinq pages distinctes.
   Une "Bibliographie commentée" où je tente de faire le tour de l'offre existante en caractérisant brièvement la philosophie des documents répertoriés.
   Un "Tableau des modifications". J'y signale les inflexions sémantiques et les remaniements formels opérés par Rimbaud sur ses anciens textes.   .
   Un tableau des "Étapes du récit". J'y reproduis le texte d'ADV en visualisant le plan que j'y décèle et je justifie ma proposition par quelques commentaires personnels et/ou références bibliographiques.
   Un fac-similé et une transcription du brouillon d'ADV
   Une annexe intitulée "Quelques questions de méthode dans l'interprétation d'USEE", où je replace la question abordée dans le cadre d'une problématique élargie.
Introduction
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

[1] Danielle Bandelier, Se dire et se taire. L'écriture d'Une saison en enfer d'Arthur Rimbaud, À la Baconnière, 1988. Ch.VIII, "Délires II". p.137-183, p.145 pour la citation. Selon D.B., les poèmes de R. n'auraient d'autre but qu'eux-mêmes et de sujet que "l'écriture" : « O saisons, ô châteaux...», par exemple, n'a "peut-être" pas "d'autre signification que de s'affirmer poème-ritournelle et répétition" (p.143) et elle professe que, dans leur version d'Alchimie du verbe, "les poèmes font plus nettement allusion à leur propre écriture" (p.145). C'est ce qu'on peut appeler une conception autotéliste de la littérature.

 

 

 

[2] André Guyaux, "Alchimie du vers, anachronie du verbe", L'Information littéraire, janvier-février 1984, p.17-28. Repris sous le titre « Alchimie du verbe » dans Duplicités de Rimbaud, Champion-Slatkine, 1991, p.31-41. p.41 pour la citation.

 

    Dans quelle intention Rimbaud a-t-il introduit ses propres poèmes de l'année 1872 au sein du chapitre Alchimie du verbe d'Une saison en enfer ? Pourquoi et dans quel sens les a-t-il parfois si remaniés ? Dans le passé, les commentateurs ont eu tendance à imputer ces modifications, jugées malencontreuses ou caricaturales, soit à un défaut de mémoire, Rimbaud s'étant trouvé séparé de ses manuscrits après l'incarcération de Verlaine, soit à une dégradation volontaire dans une optique d'auto-dénigrement. J'expliquerai pourquoi ce genre d'interprétation est tombé en désuétude.
     Danielle Bandelier, à qui nous devons l'un des travaux "modernes" les plus complets sur la question, attribue quant à elle ces modifications à une volonté de "rouvrir des œuvres autrefois achevées pour les investir d'un sens correspondant au propos du nouveau discours. Il ne s'agit pas de mutiler des textes pour les plier à une autre œuvre achevée, qui serait la prose d'Alchimie du verbe, mais d'utiliser le matériau qu'ils proposent, de le marier au texte en train de s'écrire en un alliage intitulé Délires II. À ces poèmes isolés et peut-être gratuits, il s'agit de donner une direction commune, une fonction. Le narrateur devient ainsi lecteur de l'auteur (passé) [...]" [1]
    
Je ne crois pas, personnellement, que les poèmes de Rimbaud datés de 1872 justifient des qualificatifs comme "gratuits" ou "isolés". "Gratuits", ils ne l'étaient assurément pas : ils avaient un sens et manifestaient une visée discursive (Bandelier trahit ici son approche par trop autotéliste de la poésie de Rimbaud). Et ils n'étaient pas davantage "isolés". Rimbaud semble même avoir souhaité en regrouper certains sous un titre commun (Fêtes de la patience). Ils abordent souvent les mêmes thèmes (la faim et la soif par exemple, dotées d'un sens symbolique). Ils partagent une atmosphère spirituelle qui n'est pas sans rappeler le débat intérieur du "damné" dans la Saison. On y repère aisément les mêmes questions philosophiques (bonheur, science, éternité...), la même passion triste de l'Impossible.
     André Guyaux tire même argument de cette adéquation des poèmes de 1872 au "nouveau discours" de Rimbaud pour dénier aux remaniements opérés par le poète toute intention autocritique. Il considère le chapitre comme une entreprise essentiellement anthologique, assez complaisante même (le mot est prononcé, p.31), et ne perçoit aucune direction bien définie dans ces modifications : "Je ne crois guère à l'adaptation des poèmes aux besoins d'Alchimie du verbe, auxquels ils sont adaptés d'avance." [2] Certes. Certes ... Mais on pouvait faire mieux, et Rimbaud, nous le montrerons, s'y est bel et bien employé. 
     On dira donc, avec Danielle Bandelier, mais en la corrigeant un peu, qu'il s'est agi pour Rimbaud de "rouvrir" ses poèmes de 1872 en les infléchissant dans "un sens correspondant au propos du nouveau discours". Ses modifications ont eu pour but de les "marier au texte en train de s'écrire" en faisant ressortir "leur direction commune" de manière à leur donner, dans le chapitre, "une fonction".
     Aussi nous a-t-il paru nécessaire, pour définir cette fonction, de commencer par définir le "propos" de Rimbaud : dans USEE en premier lieu, dont Alchimie du verbe occupe exactement le centre (c'est le cinquième des neuf chapitres du livre), dans ADV ensuite. Après quoi nous serons en mesure d'aborder la question des poèmes proprement dite.

 

 

 

 

Le propos de Rimbaud dans Une saison en enfer

     "Mon sort dépend de ce livre" écrit Rimbaud à son copain Ernest Delahaye dans sa lettre dite de Laïtou (mai 1873). De fait, celui qui dit "je" dans USEE (qui, pour une part au moins, n'est autre que l'alter ego de l'auteur) fait le récit d'une crise dont il nous dit à la dernière page qu'il est sorti guéri. Le simple fait d'avoir pu venir à bout de cette sorte de confession n'est-il pas une preuve de la guérison ? L'action de raconter elle-même a eu une fonction cathartique.
     Il s'est agi, nous dit ce même locuteur, d'un "combat spirituel" dont il estime être sorti vainqueur : "je puis dire que la victoire m'est acquise". Quel a été l'enjeu de ce combat ? Il est possible de tenter une réponse à cette question en analysant ce passage clé du chapitre intitulé Adieu :

   "Oui, l'heure nouvelle est au moins très sévère.
   Car je puis dire que la victoire m'est acquise : les grincements de dents, les sifflements de feu, les soupirs empestés se modèrent. Tous les souvenirs immondes s'effacent. Mes derniers regrets détalent, — des jalousies pour les mendiants, les brigands, les amis de la mort, les arriérés de toutes sortes. — Damnés, si je me vengeais !
    Il faut être absolument moderne."

Le mot "regrets" suggère une séparation déchirante. Pour tourner la page, il a fallu perdre ce qu'on avait de plus cher, s'arracher à des êtres que l'auteur confesse avoir "jalousés", c'est-à-dire sans doute enviés, aimés : "les mendiants, les brigands, les amis de la mort, les arriérés de toutes sortes". Étrange liste, en vérité. Mais tout lecteur de la Saison possède les références nécessaires pour en interpréter le sens.
     L'attirance du sujet pour les brigands a été exposée dans Mauvais sang : "Encore tout enfant, j'admirais le forçat intraitable sur qui se referme toujours le bagne [...]." Le passage est célèbre et je me dispense de le commenter. Pour comprendre ce que font dans cette liste "les mendiants", il faut se reporter à une autre liste, analogue mais plus étoffée, que l'on trouve dans le chapitre L'Éclair : "Ma vie est usée. Allons ! feignons, fainéantons, ô pitié ! Et nous existerons en nous amusant, en rêvant amours monstres et univers fantastiques, en nous plaignant et en querellant les apparences du monde, saltimbanque, mendiant, artiste, bandit, — prêtre !" C'est le répertoire sarcastique des fainéants et des "feignants", c'est-à-dire des marchands de rêve : les "saltimbanques" qui nous divertissent, les "artistes" qui nous ravissent par leurs inventions d'"amours monstres" et d'"univers fantastiques", bref tous ceux qui, comme l'auteur lui-même rebelles à la discipline du travail, trouvent "la science" "trop lente" et y préfèrent "la prière" qui "galope". En effet, par la "prière", on accède instantanément au Bien le plus désirable : Dieu, pourvoyeur suprême du Bonheur avec un grand B. C'est du moins ce qu'enseignent les prêtres, raison pour laquelle ils occupent dans cette liste, à la clausule, la place d'honneur. Tous ces marchands d'illusion, c'est ce qui les rapproche au delà de leurs différences, "querellent les apparences du monde", considèrent que "la vraie vie est absente".
     Mais pourquoi Rimbaud les définit-il comme des "amis de la mort" ? Comment peut-on aimer "cette goule reine de millions d'âmes et de corps morts et qui seront jugés !" ? C'est encore une citation d'Adieu. La réponse est dans le syntagme que Rimbaud a fait imprimer en italiques : "et qui seront jugés". Les "amis de la mort" sont en premier lieu les chrétiens, qui attendent la mort avec sérénité parce que d'elle seule, au moment du Jugement, ils escomptent la satisfaction de leur désir d'éternité, l'accession au paradis promis par les prêtres. La critique du christianisme est sans aucun doute l'un des principaux thèmes de la Saison, le principal peut-être : dans le viseur, entre autres, Verlaine et sa conversion.
     Le drame du "damné" qui raconte son histoire dans USEE réside dans son sentiment que cette chance de salut, fondée sur la foi dans la Promesse chrétienne et conditionnée par l'application des préceptes moraux, est en train de lui échapper : "Ah ! vite, vite un peu ; là-bas, par-delà la nuit, ces récompenses futures, éternelles... les échappons-nous ?...". Et il ne cesse de se demander s'il ne lui serait pas encore possible d'abjurer sa révolte et sa mauvaise vie. Le principe dramaturgique sur lequel Rimbaud a bâti son récit consiste en un incessant mouvement pendulaire autour du motif de la conversion : une lancinante tentation du retour à la foi agite l'esprit du SE, dont les impulsions répétées dans ce sens sont immanquablement suivies par des mouvements contraires de dénégation, jusqu'à ce qu'à la fin de l'histoire, le refus, définitivement, l'emporte. Cela commence dès le prologue sans titre du livre.
     S
'étant retrouvé à l'article de la mort (cette situation initiale de la fable est mentionnée à de multiples reprises : dans le prologue, Alchimie du verbe et ailleurs) le sujet songe un moment trouver une issue à sa crise en revenant dans la voie de ce qu'il appelle la "charité", avant d'en rejeter sarcastiquement l'idée : "La charité est cette clef. — Cette inspiration prouve que j'ai rêvé !" On trouve un mouvement similaire, par exemple, dans ce passage de Mauvais sang :

    "Comme je deviens vieille fille, à manquer du courage d'aimer la mort !
     Si Dieu m'accordait le calme céleste, aérien, la prière, — comme les anciens saints. — Les saints ! des forts ! les anachorètes, des artistes comme il n'en faut plus !
      Farce continuelle ! Mon innocence me ferait pleurer. La vie est la farce à mener par tous."

Comme dans le prologue, on a d'abord une sorte d'élan mystique. L'inspiration se développe en un rêve de sainteté, immédiatement interrompu par l'ironie : "des artistes comme il n'en faut plus", puis par la dénonciation explicite : "farce", "innocence" !
     Mais
chemin faisant, notre "damné" finit par comprendre (et c'est ce qui le sauve d'une certaine manière à la fin du livre) que cette promesse du christianisme n'est qu'un mensonge, qu'il n'est lui-même "damné" que parce qu'il se croit tel : "Je me crois en enfer, donc j'y suis. C'est l'exécution du catéchisme. Je suis esclave de mon baptême. Parents, vous avez fait mon malheur et vous avez fait le vôtre. Pauvre innocent ! l'enfer ne peut attaquer les païens."
     Nous avons donc compris ce que sont, dans la fameuse "liste" d'Adieu, les "amis de la mort". Mais pourquoi ces "amis de la mort" sont-ils aussi caractérisés comme les "arriérés de toute sorte" ? Est "arriéré", nous dit le dictionnaire, celui qui est "en retard sur son époque". Une citation (tirée celle-là de L'impossible) va nous faire saisir ce que le locuteur d'USEE considère comme "arriéré" dans notre "monde moderne" :

     J'envoyais au diable les palmes des martyrs, les rayons de l'art, l'orgueil des inventeurs, l'ardeur des pillards ; je retournais à l'Orient et à la sagesse première et éternelle. — Il paraît que c'est un rêve de paresse grossière !
     Pourtant, je ne songeais guère au plaisir d'échapper aux souffrances modernes. Je n'avais pas en vue la sagesse bâtarde du Coran. — Mais n'y a-t-il pas un supplice réel en ce que, depuis cette déclaration de la science, le christianisme, l'homme se joue, se prouve les évidences, se gonfle du plaisir de répéter ces preuves, et ne vit que comme cela ! Torture subtile, niaise ; source de mes divagations spirituelles. La nature pourrait s'ennuyer, peut-être ! M. Prudhomme est né avec le Christ.
     N'est-ce pas parce que nous cultivons la brume ! Nous mangeons la fièvre avec nos légumes aqueux. Et l'ivrognerie ! et le tabac ! et l'ignorance ! et les dévouements ! — Tout cela est-il assez loin de la pensée de la sagesse de l'Orient, la patrie primitive ? Pourquoi un monde moderne, si de pareils poisons s'inventent !
    Les gens d'Église diront : C'est compris. Mais vous voulez parler de l'Eden. Rien pour vous dans l'histoire des peuples orientaux. — C'est vrai ; c'est à l'Eden que je songeais !

      Notons d'abord qu'on retrouve au début de ce développement tous nos "amis de la mort" : "martyrs", artistes ("art"), "inventeurs", "pillards". Et déjà, comme dans Adieu, le locuteur a tenté de les "envoyer au diable". Il a décidé de se tourner vers "l'Orient, la patrie primitive", et sa proverbiale "sagesse". Or, à la fin de la séquence, il se voit obligé de reconnaître qu'à travers cette alternative au christianisme qu'il croyait avoir découverte, c'est encore l'Eden qu'il recherchait. Aussi, quoiqu'il se défende d'avoir songé "au plaisir d'échapper aux souffrances modernes" comme tous ces contemporains qui cherchent dans les "poisons" ("l'ivrognerie ! et le tabac ! et l'ignorance ! et les dévouements !") un ersatz frelaté de la "plénitude du grand songe" (lettre du 15 mai 1871), il doit reconnaître qu'il en était encore à reproduire les formules métaphysiques du passé, à poursuivre le vieux fantasme de ceux qui sont "nés avec le Christ". La conclusion qu'il en tire nous permet de comprendre ce qu'il entend par arriération : "Pourquoi un monde moderne, si de pareils poisons s'inventent !". Ainsi que l'injonction qu'il s'adresse à lui-même à la fin d'USEE : "Il faut être absolument moderne".
     Cette règle de conduite l'engage à la fois en tant qu'être moral et en tant qu'artiste. Sur le premier plan, il s'agit de prendre à bras le corps ce qu'il appelle dans Adieu "la réalité rugueuse". Michel Murat résume cela d'une heureuse formule : "« Absolument » dit [...] ce vœu d'une modernité pure, ascétique, comparable à l'éthos de « l'être sérieux » qui sera le témoin de Soir historique". En tant qu'artiste, il s'agit de rompre avec cette conception héritée du romantisme qui voit dans le poète une sorte de magicien ou d'alchimiste, expert en "sorcellerie évocatoire" et doté de pouvoirs supra normaux : "J'ai créé toutes les fêtes, tous les triomphes, tous les drames. J'ai essayé d'inventer de nouvelles fleurs, de nouveaux astres, de nouvelles chairs, de nouvelles langues. J'ai cru acquérir des pouvoirs surnaturels. Eh bien ! je dois enterrer mon imagination et mes souvenirs ! Une belle gloire d'artiste et de conteur emportée !" Cette autocritique, telle qu'il la résume au dénouement de la Saison, la fonction d'Alchimie du verbe, chapitre central du récit, a été de l'expliciter de la façon la plus démonstrative possible, en s'appuyant sur un commentaire à charge des poèmes de 1872, très caractéristiques de ce qui est désormais à rejeter : la passion triste de l'absolu. Car, explique Rimbaud lui-même dans Soir historique : "Le plus élémentaire physicien sent qu'il n'est plus possible de se soumettre à cette atmosphère personnelle, brume de remords physiques, dont la constatation est déjà une affliction". On ne peut mieux définir une certaine conception romantique et baudelairienne de la mélancolie, du spleen. Quand il édicte la nécessité de rompre avec les "arriérés de toute sorte", Rimbaud suggère donc clairement que les "prêtres" et leurs ouailles ne sont pas les seuls "amis de la mort", qu'il faut compter parmi eux notamment les artistes, les "artistes comme il n'en faut plus". On pense à Baudelaire et à son Voyage. De fait, il n'y a pas représentant plus typique de ces "amis de la mort" (dans la famille "artiste") que l'auteur des Paradis artificiels et du Voyage :

Ô Mort, vieux capitaine, il est temps ! levons l'ancre !
Ce pays nous ennuie, ô Mort ! Appareillons !
Si le ciel et la mer sont noirs comme de l'encre,
Nos cœurs que tu connais sont remplis de rayons !

Verse-nous ton poison pour qu'il nous réconforte !
Nous voulons, tant ce feu nous brûle le cerveau,
Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ?
Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau !

    De ce Baudelaire-là, le Rimbaud des poèmes d'Alchimie du verbe, le Rimbaud de « la folie qu'on enferme », celui qui « disai[t] adieu au monde dans d'espèces de romances » et s' « offrai[t] au soleil, dieu de feu » en lui criant : « Général [...] Fais manger sa poussière à la ville », a été le fidèle disciple. Une parfaite illustration des « amis de la mort ». Mais c'est fini ! "L'ennui n'est plus mon amour", dit le locuteur dans Mauvais sang. Et, à la fin d'Alchimie du verbe : "Cela s'est passé. Je sais aujourd'hui saluer la beauté."
 

Le propos de Rimbaud dans Alchimie du verbe

 

 

 

La fonction des poèmes et la raison des modifications

 

Ni négligence, ni défaut de mémoire, ni dégradation volontaire

Les inflexions sémantiques poème par poème

Le démantèlement du cadre métrique

Les autres types de modification

 

Conclusion

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[1]

 

 

ar

Aquarelle de Robert Delaunay (1885-1941)

     
   

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