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Invités

Des confrères en rimbaldisme m'honorent, à l'occasion, de contributions de leur plume. Les pages qui les accueillent trouvant parfois difficilement leur place dans les rubriques habituelles du site, je les regroupe dans cette section intitulée « Invités ».

 

Verlaine, Valade et Mérat au dîner
des Vilains-Bonshommes
(dessin de Verlaine).

 

 

 



 

g L'édition originale d'Une saison en enfer, par Alain Oriol* (15/09/2023) :

     Il y a cent cinquante ans, en septembre ou octobre 1873, Une saison en enfer, le seul livre qu'ait pu faire imprimer Rimbaud, est sorti des presses d’une coopérative ouvrière bruxelloise. Il n’en existait pas jusqu'ici de fac-similé convenable. C’est chose faite. Nous avons fait imprimer à 500 exemplaires une édition semblable à l'originale.
    
Un exemplaire de l’édition originale d’Une saison en enfer d’Arthur Rimbaud, acquis à la fin du siècle dernier par Alain Oriol, a servi à la présente édition fac-similaire. Grâce à celui-ci, Isabelle Gaudon a pu préciser certains points concernant le façonnage de cette plaquette.
     Le livre imprimé en 1873 a fait l’objet d’une étude par Christophe Bataillé, très détaillée, « L’édition originale d’Une saison en enfer », RHLF, PUF ; n°3, juillet-septembre 2008, p. 651-665. Le lecteur pourra s’y reporter avec profit. Comme il pourra lire sur ce point la notice d'Alain Bardel dans son ouvrage Une saison en enfer ou Rimbaud l'Introuvable à paraître en 2023 aux Presses Universitaires du Midi [...] Suite.

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* Alain Oriol, auteur d'une biographie de Rimbaud aux Éditions de Milan en 1996, est aussi l'éditeur du fac-similé de l'édition originale d'Une saison en enfer publié à Toulouse en octobre 2023.

 

g Le compte rendu des Illuminations par Félix Fénéon dans Le Symboliste : « Un reclassement des Illuminations au miroir d'Alchimie du verbe », par Adrien Cavallaro* (18/12/2019)

« Les feuillets, les chiffons volants de M. Rimbaud, on a tenté de les distribuer dans un ordre logique. D’abord des révolutions cosmiques, et s’ébat sa joie exultante et bondissante, aux tumultes, aux feux. Puis des Villes monstrueuses : une humanité hagarde y développe une féerie de crime et de démence. De ces décors, de ces foules s’isole un individu : exaltations passionnelles tôt acescentes et âcres, et déviées en érotismes suraigus. Une lipothymie le prostre. Il appète une vie végétative : quelques silhouettes d’êtres humbles errent, des jardinets de banlieue bruxelloise fleurissent, pâlement nuancés, dans une tristesse dolente [...]. » Suite

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* Adrien Cavallaro, auteur de Rimbaud et le rimbaldisme, XIXe-XXe siècles, Paris, Hermann, coll. "Savoir Lettres", 2019, a bien voulu, et je l'en remercie, me confier ces pages de son récent ouvrage. Il y analyse le compte rendu publié par Félix Fénéon dans Le Symboliste, lors de la réimpression en plaquette des Illuminations.

 

g Réponses à quelques remarques d'Yves Reboul, par Frédéric Thomas* (15/07/2019)

Le 12 juin dernier, Alain Bardel a mis en ligne « Quelques remarques sur une lettre inédite de Rimbaud à Andrieu » d’Yves Reboul. Celui-ci revient sur l'intérêt de cette lettre, tout en discutant certaines des affirmations de l’article que je lui ai consacré dans le dernier numéro de Parade sauvage. Il faut s’en réjouir tant cette lettre étonnante appelle d’autres recherches, permettant de poursuivre le débat. C’est aussi l’occasion pour moi de nuancer et de préciser mon propos. Les réponses synthétiques qui suivent se basent sur un article à paraître dans le prochain numéro de Parade sauvage, et se focalisent plus particulièrement sur les remarques 4, 6 et 7 d'Yves Reboul.  [...] Suite
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* Frédéric Thomas, auteur, entre autres, de Rimbaud révolution, nous a fait parvenir cette contribution au débat critique autour de la lettre de Rimbaud à Jules Andrieu du 16 avril 1874. Nous nous faisons un plaisir de la publier ici.

 

g Quelques remarques sur une lettre inédite de Rimbaud à Andrieu, par Yves Reboul* (12/06/2019)

   La lettre inédite de Rimbaud publiée au début de cette année par Frédéric Thomas et dont le destinataire était le polygraphe et Communeux Jules Andrieu, alors exilé à Londres, est sans aucun doute un document de toute première importance.
   L’authenticité en semble peu discutable, l’écriture étant manifestement celle de Rimbaud. Il est vrai que la façon dont ce document est parvenu à son inventeur a pu paraître suspecte : il l’a obtenu par le canal d’un descendant d’Andrieu, lequel le publie de son côté dans un livre en ligne compilant des documents relatifs à son aïeul ― livre intitulé C’était Jules. Mais celui-ci n’en détient actuellement, suite apparemment à des dissentiments familiaux, qu’une version scannée figurant dans un CD. On aimerait donc tout de même voir le manuscrit, ne serait-ce que pour lever certaines incertitudes de lecture. Reste que le descendant en question (Alain Rochereau) s’est expliqué depuis sur le site de Parade sauvage et d’une façon qui semble convaincante. Donc passons (comme eût dit Hugo).
   L’intérêt de cette lettre tient à plusieurs facteurs dont un seul suffirait à en faire un document important. Voyons cela à grands traits 
[...] Suite
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 * Yves Reboul, auteur, entre autres, de Rimbaud dans son temps, nous a fait parvenir cette contribution concernant la désormais fameuse "épistole" du 16 avril 1874. Nous nous faisons un plaisir de la publier ici.

 

g Réponse à la note d'A. Bardel intitulée « Un adieu au drapeau ?  », par Yves Reboul (réponse de l'auteur à la note de lecture sur l'article « Barbare ou l'œuvre finale », février 2010)

[J’ai choisi dans le texte qui suit  de reprendre un certain nombre de phrases de la note d’A. Bardel pour y répondre point par point]

   Une remarque générale, pour commencer : mon analyse repose largement sur un parallélisme entre Barbare et la fin d’Enfance, la posture du locuteur me paraissant identique dans les deux cas. Or A. Bardel n’en dit pas un mot : tenir compte de ce rapprochement avec Enfance aurait pourtant respecté la logique de mon argumentation et lui aurait évité en prime l’hypothèse absurde que je serais « à deux doigts de vouloir corriger le texte ». A deux doigts! Ce déni implicite me semble essentiel et révélateur.

« Mais cela ne règle pas la question de sa valeur symbolique [celle du drapeau] qui dépend du sens donné par chacun au texte dans son ensemble ».

   On ne peut pas, il me semble, accepter un tel raisonnement. Je n’imagine évidemment pas qu’A. Bardel veuille réactiver les mondanités intellectuelles du temps des sixties, genre « le texte a le sens qu’on lui donne » etc.  Néanmoins, il s’autorise là clairement à donner au poème un sens qui lui convienne, lequel à son tour entraîne le « sens symbolique » attribué au drapeau (le mot « dépend » dans sa phrase montrant bien la réalité de cette démarche). Suite

 

   

 

 

 

 

 

 

 

Félix Régamey
Léon Valade

Projet d'invitation pour le dîner mensuel
 des Vilains-Bonshommes du 29 juillet 1870

Version refusée

Version définitive