Arthur Rimbaud, le poète / Accueil > Anthologie commentée / Sommaire > Mauvais sang (section 7) |
Mauvais sang, Une saison en
enfer, avril-août 1873.
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section 1
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L'ennui n'est plus mon amour. Les rages, les débauches, la folie, dont je
sais tous les élans et les désastres, — tout mon fardeau est déposé.
Apprécions sans vertige l'étendu de mon innocence. __________
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La section 7
développe la critique de la précédente, parfois terme à terme, et l'on
peut estimer qu'on y entend la vraie voix de l'auteur.
Elle annonce d'abord une volonté de tourner la page : de rejeter
l'ennui, les rages, les débauches, la folie qui
sont les attributs habituels du poète maudit. Il y a donc bien, dans ce
désir de table rase, une sorte d'innocence retrouvée, semble
avouer Rimbaud. Mais une innocence qu'il faut débarrasser du vertige mystique de la section précédente. Refus, aussi, de
tout sentiment de culpabilité (pas de bastonnade consentie de
gaîté de cœur pour ses
fautes passées), et de toute religiosité (Rimbaud n'aura pas Jésus-Christ pour beau-père, ce qui
se produirait, explique ingénieusement Jean-Luc Steinmetz dans son
édition — GF n°106,
p.197 — si
Rimbaud épousait la vie française, puisque la France est
"fille aînée de l'Église"). Refus, encore, des
vertus chrétiennes (dévouement, amour divin) et
de l'humanisme rousseauiste (raison, cœurs sensibles). Tout cela au nom de la liberté, du droit
d'avoir sa raison à soi et son propre bon sens.
Refus, enfin, du bonheur établi et du travail,
parce que c'est au-dessus de ses forces. |